Surmédiatisé par la première rencontre – sommet dans le sommet – entre Vladimir Poutine le vétéran et Donald Trump l’apprenti, le G20 d’Hambourg des 7 et 8 juillet 2017 s’est focalisé sur trois thèmes: conflits – climat – commerce. Le thème des conflits à dommages collatéraux (Mali, Syrie, Yémen et autres) est le seul qui a abouti à un consensus, les 20 pays les plus industrialisés apportant leur soutien au GAFI pour affronter financièrement les menaces dans le monde. Sur le thème du réchauffement climatique, l’Amérique s’est retrouvée isolée après son retrait de l’accord de la COP 21, critiquable sur le plan environnemental: il faut être idiot, ou hypocrite, pour voir le nucléaire comme étant une alternative propre aux combustibles fossiles. Mais c’est par l’art du marchandage que Trump, businessman trouble-fête, a marqué un triple point en quittant la COP 21: ça permet aux USA d’utiliser leur énergie comme bon leur semble, ça facilite leurs exportations énergétiques, et ça maintient le prix du pétrole artificiellement bas. Enfin avec le thème du commerce, ce G20 a acté la multipolarisation économique de la planète: tandis que les USA semblent se replier sur le protectionnisme, de nouveaux accords de libre-échange bilatéral apparaissent: l’Union Européenne se rapproche du Japon, la Chine tisse sa route de la soie à travers la Russie, et au-delà de ce club des 20, le Qatar est poussé dans les bras de l’Iran.

«And everywhere
No one cares
The fire is spreading
And no one wants
To speak about it»

Soundgarden, 4^th of July

Dans notre monde où les ressources sont limitées et où les nations sont peu ou prou interdépendantes, la mondialisation l’emporte partout mais elle n’empêche pas les rivalités. Et elle cale Hambourg.

Hamburguerres commerciales à emporter

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