AMERICA PLAYS THE TRUMP CARD AGAIN

USA-UE_eurobole.comCarton plein le 5 novembre 2024 à l’élection présidentielle américaine pour le républicain Donald Trump, qui devient ainsi président-élu en attente d’être nommé comme étant le 47ème président des États-Unis, après en avoir été le 45ème.

  • Il l’emporte avec plus de 50% des voix (il avait eu 46% aux élections de 2016 et de 2020).
  • Sur les 270 grands électeurs nécessaires à la victoire d’un total de 538, il en obtient 312 contre 226 pour sa rivale démocrate Kamala Harris.
  • Il décroche la victoire dans les sept swing states, les sept États clefs qui pouvaient faire basculer la victoire dans un camp ou dans l’autre.
  • Enfin au congrès, son parti reste majoritaire à la chambre des représentants et devient majoritaire au sénat.

Ce carré d’as paraît d’autant plus étonnant que la victoire de Trump était annoncée comme improbable, suite aux multiples frasques qui avaient marqué tant son mandat précédent que la campagne présidentielle de 2024. C’était compter sans la principale préoccupation des électeurs américains: l’économie. Si le 46ème président Joe Biden aurait laissé un bilan plutôt bon en termes macroéconomiques, sur le plan microéconomique les Américains ont subi l’inflation de plein fouet. Une majorité d’entre eux compte sur le milliardaire Trump pour remettre le pays à flot, alors que les États-Unis seraient en risque de récession. Lors de la victoire de Trump en 2016, Wall Street avait connu un écart de 2000 points: une perte de 1000 points, un retour à niveau, un gain de 1000 points. Par contre en 2024, Wall Street semble avoir anticipé la victoire de Trump, et ça a été la hausse à tous les niveaux. L’indice Dow Jones a gagné 1.300 points, le Standard & Poors en a pris 120, le bitcoin dépasse les 80.000 dollars. Et bien entendu, X, Space X et Tesla, sociétés appartenant à Elon Musk, principal mécène de Trump, ont connu de fortes hausses. Signe de l’exubérance irrationnelle des marchés? On se souvient que le premier mandat de Trump avait été marqué par sa politique de hausse tarifaire sur les importations, vis-à-vis de l’Europe et surtout vis-à-vis de la Chine. À l’époque, Wall Street pouvait gagner 1.000 points un jour et en perdre 1.000 un autre, en fonction d’un discours positif ou négatif de Trump. Les mêmes causes produisant les mêmes effets nous devrions assister à nouveau à ce scénario, mais avec, depuis 2016, une Amérique affaiblie et une Chine renforcée.

“I recall a phrase of that incorrigible cynic Labouchere, alluding to Mr. Gladstone’s frequent appeals to a higher power, that he did not object to the old man always having a card up his sleeve, but he did object to his insinuating that the Almighty had placed it there.”

George Curzon, Modern Parliamentary Eloquence

«Je me souviens d’une phrase de cet incorrigible cynique Labouchere, faisant allusion aux fréquents appels de M. Gladstone pour un plus grand pouvoir, n’ayant pas d’objection à ce que le vieil homme ait toujours une carte dans sa manche, mais faisant objection à ce qu’il insinue que c’était le Tout-Puissant qui l’avait placée là.»

George Curzon, Modern Parliamentary Eloquence

Le carré d’as trumpiste va-t-il devenir une quinte avec l’adjonction d’une trump card? Ou bien la version 2.0 de Make America Great Again devrait-elle équilibrer ses ambitions en gardant les pieds sur Terre?

D’Occupy Wall Street à Occupy Mars
avec aller-retour?

[…]

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