En un an de règne, le roi Salmane al Saoud a eu l’occasion de prendre quelques risques: confrontation avec le monde chiite, guerre régionale au Yémen, et stratégie pétrolière aventureuse. Concurrençant à la fois le Russe Rosneft et l’Américain ExxonMobil, l’Arabie saoudite a imposé un bas prix du baril à l’OPEP, le royaume engrangeant un déficit commercial de 367 milliards de riyals (90 milliards d’€) en 2015. Les Saoudiens peuvent supporter leur appauvrissement relatif, mais leur tactique est mise à l’épreuve depuis 2016, avec la levée des sanctions internationales contre l’Iran. Dans un marché saturé, l’Arabie saoudite et l’Iran se font une concurrence à outrance. Téhéran a augmenté sa production pétrolière de 500.000 barils par jour, le prix du baril flirte avec les 25$, et les Saoudiens veulent introduire Aramco en bourse. Dans ce contexte, lors de sa tournée moyen-orientale du 20 au 23 janvier, Xi Jinping a inauguré à Riyad, avec Salmane, la raffinerie Yasref, joint venture sino-saoudienne entre Sinopec et Aramco.
«Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept… J’augmente le baril de 7%!»
Bernard Blier, Pétrole! Pétrole!
Dans la course à l’or noir, l’Union Européenne, dont l’économie patine malgré des rabais à la pompe, joue un rôle secondaire. Mais comme c’est bien connu, si l’UE n’a pas de pétrole, elle a des idées.
Gagnants et perdants du baril à 25$
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