Le 31 octobre 2019 devait être, selon Boris Johnson, la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Come what may. Do or die. Rather be dead in a ditch. Tout plutôt que de demander une nouvelle extension du Brexit. Sans doute fallait-il voir dans les funestes prédictions du Prime Minister une sorte d’humour pour Halloween. Une blague de golem d’Oxbridge pour des zombies de Camford. Au final, cette date n’aura été que celle des adieux de John Bercow au poste de speaker, et celle d’une baisse du FTSE de 1,12%. Le Brexit a donc été postposé pour la quatrième fois, cette fois au 31 janvier 2020. Certes le PM britannique n’est pas le seul responsable de cette situation. En s’opposant systématiquement à lui, ses opposants sont les premiers responsables de ce nouveau report, dans un déchirement de la Chambre des communes entre d’une part gouvernement et députés tories, et d’autre part travaillistes, libéraux-démocrates, SNP, DUP, tories rebelles, etc. Pour sortir de cette impasse, Johnson a convoqué des élections législatives à la date du 12 décembre. À leur issue, le dossier n’aura pourtant pas fini d’être disputé avec les Européens, leurs nouvelles instances faisant leur rentrée en ordre dispersé. Si, à la Banque Centrale Européenne, Christine Lagarde a été intronisée le 28 octobre, la Commission d’Ursula von der Leyen ne démarrera quant à elle que le 1er décembre.
«Instead of a standing revenue, you will have therefore a perpetual quarrel.»
Edmund Burke, On conciliation with America
«Au lieu d’un revenu constant, vous aurez par conséquent une dispute perpétuelle.»
Edmund Burke, On conciliation with America
29 mars 2019, deux en un des 12 avril et 22 mai, 31 octobre, 31 janvier 2020… À chaque flextension du Brexit, c’est la légendaire infaillibilité de Big Ben qui s’en prend un coup sur le cadran.
La ponctualité britannique n’est plus ce qu’elle était
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