L’année chinoise du buffle de métal – du 12 février 2021 au 31 janvier 2022 – a pour la Chine une double valeur, politique et économique. Valeur politique: centenaire de la fondation du Parti Communiste Chinois en 1921, début du quatorzième plan quinquennal 2021-2025, 2021 prépare aussi le 20ème congrès du PCC; un congrès au cours duquel le comité central devrait confirmer Xi Jinping à la tête du pays pour un troisième mandat, ouvrant la voie à une présidence à vie; une première depuis Mao Tsetoung et Deng Xiaoping. Valeur économique: alors que le monde est entré dans la troisième année du Covid-19, l’empire du milieu a su tirer son épingle du jeu de la pandémie. Comme ailleurs, 2020 aura été difficile, mais la Chine a tout de même dépassé les 2% de croissance, et elle vise les 6% en 2021. Mais surtout, tandis que le Covid-19 plombe l’économie américaine depuis un an, l’écart se resserre entre les Produits Intérieurs Bruts: le PIB chinois a atteint 65% du PIB américain en 2020. Avant le Covid-19, le dépassement économique de Washington par Pékin était prévu dans la décennie de 2040, soit après cent ans d’Amérique première puissance mondiale. Depuis le Covid-19, ce dépassement pourrait survenir dans la décennie en cours. Alors que le double spectre inflation-récession plane en 2021 sur les États-Unis, le buffle de métal trace placidement son sillon.
«Anyone who will read the history of the United States after the Civil War will come upon a long series of campaigns of the United States army in the West against the American Indians. These Indians, as has already been said, constantly being more and more confined, had now only the great American desert and the Rocky Mountains to live upon. They existed there in enormous numbers. They hunted the almost limitless herds of buffalo and deer. They fought, whenever opportunity offered, whatever white men came upon them. The attempt of the government was to give the Indians certain territories on which they could live in different parts of that country. These territories were called Indian reservations, and some of them still exist; but at that time – that is, between 1870 and 1880 – the Indians were still in their native wild civilization, and declined to be limited to these reservations.»
William Frederick Cody, The Adventures of Buffalo Bill
«Quiconque lira l’histoire des États-Unis après la guerre de Sécession découvrira une longue série de campagnes de l’armée américaine dans l’Ouest contre les Indiens d’Amérique. Ces Indiens, comme il a déjà été dit, étant constamment de plus en plus confinés, n’avaient maintenant plus que le grand désert américain et les montagnes Rocheuses pour vivre. Ils vivaient là en nombres énormes. Ils chassaient les troupeaux presque illimités de bisons et de cerfs. Ils combattaient, chaque fois que l’occasion se présentait, n’importe quels hommes blancs venant à eux. Le coup d’essai du gouvernement était de donner aux Indiens certains territoires sur lesquels ils pouvaient vivre dans différentes parties de ce pays. Ces territoires étaient appelés réserves indiennes, et certaines d’entre elles existent encore; mais à cette époque – c’est-à-dire, entre 1870 et 1880 – les Indiens en étaient encore à leur civilisation sauvage autochtone, et refusaient d’être limités à ces réserves.»
William Frederick Cody, The Adventures of Buffalo Bill
Il est un soft power de la Chine qui pourrait passerait par une double convention linguistique: celui qu’elle adresse, celui qu’on lui adresse. Au pidgin English pourrait ainsi succéder un pinyin globish.
Happy niú year?
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