Fondée en 2006 par deux régions européennes, l’une dans l’Union Européenne (le Molise en Italie), l’autre pas encore (l’Istrie en Croatie), l’Eurorégion Adriatique et Ionique regroupe en 2016 des régions de sept pays: quatre dans l’UE (Croatie, Grèce, Italie, Slovénie), trois qui espèrent en être (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro). Ayant célébré son dixième anniversaire ce 2 juillet à Pula avec des représentants des institutions et de l’EUSAIR, les États candidats à l’adhésion et prenant part à l’Eurorégion souhaitent que cette structure intégratrice hâte leur entrée dans l’UE. Jean-Claude Juncker a pourtant dit que sous son mandat il n’y aurait pas de nouvel élargissement. Il a tenu parole: on assiste même à un rétrécissement. À Bruxelles l’heure est donc à la temporisation, et ces pays candidats devront prendre leur mal en patience. Mais ce bel ensemble méditerranéen de 22 millions d’habitants, qui ne prétend pas rivaliser avec le PIB du Royaume-Uni, a néanmoins une position stratégique et des atouts à faire valoir.
«Multum illi terra, plurimum mari pollent.»
Titus Livius, Ab Urbe condita libri
«D’une grande puissance sur terre, ils excellent plus encore sur mer.»
Tite-Live, Histoire de Rome depuis sa fondation
En plus de la pêche et du tourisme, cette Eurorégion entre Europe orientale et Méditerranée pourrait-elle profiter du marché des hydrocarbures? Et saurait-elle y mener sa barque commerciale?
Un relais adriatico-ionique pour South Stream?
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