Six mois après le Brexit, et trois mois avant le début des négociations sur l’article 50 du traité de Lisbonne qui doivent durer de mars 2017 à début 2019, les hypothèses sur le retrait britannique de l’Union Européenne divergent. Après le coup de canif du 23 juin 2016 dans un contrat de mariage sans amour de quarante-trois ans, Londres n’aurait plus accès au marché unique transfrontalier, principale pierre d’achoppement des négociations. Dans cette situation inédite, de nombreux Britanniques souhaitent une sorte d’accord UE-Turquie à rebours, c’est-à-dire une union douanière sans demande d’adhésion. L’UE préfère comparer ce divorce à la relation UE-Norvège au sein de l’Association Européenne de Libre-Échange, boussole en territoire inconnu. Dans un bon couteau suisse on trouve aussi une loupe et, toujours dans le cadre AELÉ, Bruxelles devrait donc aussi scruter la relation UE-Suisse. Perdant les avantages de l’union contraignante mais gagnant ceux de l’union libre, Londres pourrait vouloir concurrencer Berne sur le terrain financier. Affranchi des directives bruxelloises, le London Stock Exchange, restant la première bourse d’Europe, défierait l’attractivité helvétique. Par contre, la livre affaiblie confirmerait la valeur refuge du franc suisse. On l’a vu dans les premiers mois du Brexit: le LSE a engrangé les bénéfices, tandis que la livre sterling a perdu des plumes.
«Mein Retter seid ihr und mein Engel, Tell!»
Friedrich Schiller, Wilhelm Tell
«Vous êtes mon sauveur et mon ange, Tell!»
Friedrich Schiller, Guillaume Tell
L’affaiblissement post-Brexit de la livre a profité à un euro lui-même faible, et à un franc suisse lié aux deux devises. Mais il y a d’autres possibilités de change, qu’il peut être intéressant de chercher.
Piste balisée pour pente glissante
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