Le 8 décembre 2016, la Banque Centrale Européenne a laissé ses taux inchangés (taux directeur 0%, taux de prêt marginal 0,25%, taux de dépôt -0,40%), dans le but de combattre l’inflation molle de la zone euro (0,6% au lieu du <2% escompté). Dans ce même but, elle va aussi poursuivre ses rachats de dettes étatiques et bancaires, ou Assouplissement Quantitatif, jusque fin 2017. Prévu initialement pour durer jusqu’en septembre 2016, l’AQ avait déjà été prolongé jusqu’à mars 2017, et pourrait être prolongé au-delà de 2017 si nécessaire, affirme Mario Draghi avec son flegme inaltérable. Mais il réduit la voilure. À partir d’avril 2017, les achats passeront de 80 milliards d’€ mensuels à 60 milliards d’€. Ceci doit permettre une meilleure répartition des injections de liquidités pour la BCE, qui ne trouve pas toujours assez de titres à racheter pour un tel montant. Ce n’est pas le cas en décembre 2016: six mois après le Brexit, quatre jours après le référendum italien, la décision de la BCE a rendu quelques couleurs aux bourses européennes; la banque italienne Monte dei Paschi pourrait quant à elle être renflouée par des fonds publics. Se réjouissant du rallye boursier post-électoral à Wall Street, certains partisans de l’AQ européen soutiennent l’activité de la planche à billets dans l’Union Européenne. Ce faisant, ils confondent l’euro et le dollar. L’Amérique a encore des moyens d’exporter sa dette.
«In der Entwicklung von Recht und Freiheit wie in der Besserung der wirtschaftlichen und sozialen Verhältnisse müsse dem Volke endlich ein weiteres Entgegenkommen bewiesen werden; da es die Regierung bisher daran habe fehlen lassen, ergäbe sich für seine Fraktion die Schlußfolgerung, den Etat abzulehnen.»
Karl Helfferich, Der Weltkrieg
«Dans le développement du droit et de la liberté tout comme dans l’amélioration des conditions économiques et sociales une autre concession doit enfin être faite au peuple; puisque le gouvernement a jusqu’à présent manqué au nécessaire, qu’il en résulte pour son groupe parlementaire la conclusion, le rejet du budget.»
Karl Helfferich, Der Weltkrieg
Le bazooka de Mario Draghi n’est pas l’hélicoptère de Ben Bernanke, même avec Janet Yellen aux commandes. À un moment ou à un autre, la pression va surtout être sur les épaules allemandes.
Hyperinflation plutôt qu’hypo-déflation?
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