Fin de partie pour le billet de 500€. En annonçant le 4 mai le retrait de la plus grosse coupure européenne, qui doit sortir de la circulation pour 2018, Super Mario décrète aussi la fin d’une époque à la Banque Centrale Européenne. Celle des débuts de la monnaie unique, quand ses créateurs voyaient l’euro comme la panacée du monétarisme mondial. Le billet de 500 aura dans les faits très peu servi. Représentant près de 30% de la valeur totale de l’euro physique alors qu’il constitue à peine 3% de tous les billets en circulation, le 500€ était un non-sens économique. Surnommé le «Ben Laden» par ceux qui ne l’avaient jamais vu, car ils savaient qu’il existait mais ils ne savaient pas où il était, le collector 500€ n’aura pas de version relookée dans la série des billets Europe. Mais, survenant en plein assouplissement quantitatif, l’astuce de Mario Draghi mérite l’attention. En récupérant le volume des 500€, la BCE va réinjecter cette masse dans les banques en manque de monnaie, faire circuler de la liquidité, et neutraliser une part d’érosion monétaire. Tout ça ne mettra pas la balance inflationniste à niveau, mais ça la rééquilibrera un peu.

«Je hoeft maar één ding goed te kunnen en dat is «nee» zeggen. De enige keer dat je «ja» mag antwoorden, is op de vraag: «Zei je echt nee?»»

Wim Duisenberg

«Tu n’as qu’une seule chose à bien faire et c’est de dire «non». La seule fois où tu peux répondre «oui», c’est à la question: «As-tu vraiment dit non?»»

Wim Duisenberg

Onze jours après l’incinération de Prince, la BCE recycle ses billets mauves. Le premier n’avait pas de petits héritiers. La seconde est censée redistribuer un grand héritage.

Purples’ rain?

[…]

Pour lire la suite veuillez faire un don.

© eurobole.com