La démission le 3 janvier 2017 d’Ivan Rogers augure un double hard Brexit: dur des deux côtés de la Manche. En poste depuis novembre 2013, l’ambassadeur britannique auprès de l’Union Européenne paie pour sa prévision d’un Brexit long de dix ans, alors que le gouvernement de Theresa May, bien qu’ayant retardé le début des négociations au 31 mars, dit vouloir aller vite. Après cette répétition générale des tractations, on voit mal comment les négociateurs britanniques pourraient encore marchander sur les désirs de Londres (accès au marché unique et libre circulation pour la finance, sur base de l’accord obtenu en février 2016 par David Cameron, rendu caduc par le référendum de juin 2016). Les négociateurs européens pourraient par contre adopter une position intransigeante avec le Royaume-Uni, afin peut-être de mettre la pression sur tout autre État qui pourrait être récalcitrant vis-à-vis des règles de la Commission.
«A crowded room
Friends with tired eyes
I’m hiding from you
And your soul of ice
My god I thought you were someone to rely on
Me? I guess I was a shoulder to cry on»Wham!, Last Christmas
En ce début 2017, le rapport entre Bruxelles et Londres ressemble à du théâtre de boulevard avec tromperies, portes qui claquent et amants dans les placards. À qui profitera ce moderne vaudeville?
À l’Europe?
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