Publiée le 26 janvier 2017, la communication COM (2017) 34 de la Commission encourage la valorisation énergétique des déchets dans l’économie circulaire européenne. Pour ce faire, la communication hiérarchise l’utilisation durable des déchets:
Prévention (tri sélectif) →
Réemploi (dans le domaine énergétique hors nucléaire) →
Recyclage (seconde vie pour des déchets encore exploitables) →
Autre valorisation (exploite ce qui serait inexploité ailleurs) →
Élimination (quand toute valorisation s’avère impossible ou contre-productive).
La communication répertorie ensuite les moyens utilisés:
digestion anaérobie (pour les déchets biodégradables),
production de combustibles (traitement énergétique),
incinérations dédiées (spécialisée, indirecte, coïncinération).
Mais dans quelles proportions cette valorisation contribue-t-elle à la production énergétique d’ensemble de l’Union Européenne? En 2014 c’était seulement à hauteur de 1,5% (soit plus ou moins 676 pétajoules) du total, avec de fortes disparités chez les peuples européens, entre ceux conscientisés par le sujet (surtout dans le Nord et l’Ouest) et ceux qui le sont moins (surtout dans le Sud et l’Est). Le thème «déchets vers énergie» serait-il donc une politique européenne négligeable?

«Et pour mieux la matiere entendre,
C’est à dire qu’il les fault prendre,
Et puis les mettre dens un four
Sur le feu ou soyent nuict et jour.»

Robert Duval, De la Transformation métallique: Trois anciens tractés en rithme françois

Pas de secret, la valorisation énergétique des déchets ne réalise pas la transmutation du grand œuvre. Plutôt qu’une alchimie, il s’agit d’une opportunité de business pour certains entrepreneurs.

En attendant mieux

[…]

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