Décédé le 16 juin 2017, l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl a reçu le 1er juillet des funérailles plus que nationales par un hommage au Parlement Européen de Strasbourg, en présence de chefs d’États de toute l’Union Européenne mais aussi au-delà, des États-Unis à la Russie et d’Israël à l’Ukraine. Figure incontournable du XXème siècle, ce double architecte de l’unification européenne et de la réunification allemande a fait l’unanimité dans les discours prononcés en son honneur. Sa dépouille a ensuite quitté l’institution strasbourgeoise pour rejoindre la ville rhénane de Spire, symbolisant par ce dernier voyage l’unité franco-allemande dans le monde de l’après-guerre froide. Personnalité proéminente, le chancelier chrétien-démocrate a marqué sa génération par sa constante recherche du compromis, satisfaisant tant ses compatriotes que ses partenaires, et sa dauphine Angela Merkel, sur la voie d’un quatrième mandat, se veut plus que jamais son héritière. Pourtant, personne n’étant absolument irréprochable, Kohl laisse aussi les Européens avec un lourd fardeau datant de l’arrangement pas orthodoxe de la frontière atlantiste orientale, à l’époque de 1991.
«Von deutschem Boden muss in Zukunft immer Frieden ausgehen.»
Helmut Kohl – 19 Dezember 1989
«Du sol allemand à l’avenir toujours la paix doit venir.»
Helmut Kohl – 19 décembre 1989
Avec la fin du Pacte de Varsovie, Helmut Kohl aurait promis à Mikhaïl Gorbatchev que l’OTAN ne s’élargirait pas au-delà de l’Allemagne. Promesse ou pas, cet élargissement pèse sur l’avenir de l’UE.
Un lourd héritage
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