50,35% pour Alexander Van der Bellen, 49,65% pour Norbert Hofer. En donnant une courte avance au candidat indépendant aux racines écologistes contre le candidat populiste du Freiheitliche Partei Österreichs, le vote expatrié a rejoint le reste du front républicain local, faisant la différence dans le second tour de la présidentielle autrichienne. Mais le soulagement dans le reste de l’Union Européenne est loin de la levée de boucliers de 1999, quand la Schwarz-blaue Koalition de Wolfgang Schüssel et Jörg Haider entraîna des sanctions européennes sur les viennoiseries. Le vrai bénéficiaire de l’élection présidentielle de 2016 semble être le FPÖ. Cela s’explique par trois crises. La première est politique: l’Autriche est le modèle, usé, des grandes coalitions européennes entre centre-droit et centre-gauche. La seconde est civilisationnelle: l’Autriche est le carrefour entre les routes migratoires italienne et balkanique. La troisième est économique: l’Autriche est, avec son PIB par habitant de 43.000€, un des principaux créditeurs de la dette européenne.
«Für mich ist die Front ein unheimlicher Strudel. Wenn man noch weit entfernt von seinem Zentrum im Ruhigen wasser ist, fühlt man schon die Saugkraft, die einen an sich zieht, langsam, unentrinnbar, ohne viel Widerstand.»
Erich Maria Remarque, Im Westen nichts Neues
«Pour moi le front est un tourbillon sinistre. Quand on est encore loin de son centre dans l’eau calme, on ressent déjà la force d’aspiration, qui entraîne quelqu’un vers elle, lentement, inéluctablement, sans grande résistance.»
Erich Maria Remarque, À l’Ouest, rien de nouveau
Dégradées par Moody’s en 2012, sollicitées par l’assouplissement quantitatif de la BCE en 2015, trois banques autrichiennes, Bank Austria, Erste Bank et Raiffeisen, pourraient regarder vers l’Est.
Dégel bancaire?
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