La volatilité boursière chinoise, qui depuis l’été 2015 affecte la République populaire et les autres marchés, est instructive à plus d’un titre. Confirmant au passage aux investisseurs étrangers qu’ils doivent privilégier le Hang Seng au Shanghai Composite, cette phase comporte tous les ingrédients d’une crise boursière «classique»: croissance, euphorie boursicotière, création d’une bulle (immobilière en l’occurrence), valorisations irrationnelles, coup de bambou de la réalité, correction des grands actionnaires, dévissage des petits. L’économie chinoise est bel et bien devenue capitaliste, et ce passage par la case crise ralentit son expansion sans la démentir. Mais, différence avec ses partenaires, la constitution de l’usine du monde a été rendue possible par son tout puissant Parti Communiste Chinois, qui continue de proclamer haut et fort son idéologie. Dans ce contexte, les luttes de pouvoir au sein de l’appareil dirigeant chinois influent sur les marchés boursiers. Pour anticiper les ajustements à venir, et leurs conséquences sur l’économie européenne, il convient de connaître les contradictions internes du PCC.
«Crise, dépression, reprise, expansion, crise…, ces phases sont l’expression du caractère cyclique des crises économiques et de la production capitaliste. Ceci explique pourquoi il est impossible au capitalisme de se développer sans secousse, pourquoi il avance en louvoyant.»
Étudions l’économie politique, Éditions du peuple
Depuis le début de son règne sur l’empire du milieu, Xi Jinping a fait de la lutte contre la corruption une priorité. Un néo-maoïsme difficilement compatible avec les millions de nouveaux riches chinois.
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