Télétravail, réunions par connexions vidéo, e-livraisons en tout genre, applications de traçage… 2020, année de dissémination du Covid-19, n’a pas été un mauvais millésime pour tout le monde. Devenus indispensables en Occident, les géants technologiques ont assis une domination économique qui n’a trouvé d’équivalent que chez les géants pharmaceutiques. Dans la high-tech une technologie a surclassé les autres, celle de la 5G. Non pas que la 5ème Génération de téléphonie mobile, mise en œuvre depuis 2015 et déployée depuis 2019, soit encore une nouveauté. Mais en 2020 la Chine a pris une avance considérable: la 5G y a un smartphone de référence, Huawei, deux équipementiers innovants, Huawei et ZTE, un opérateur principal, China Mobile, un réseau uni, son territoire. À l’inverse l’Occident est à la traîne: smartphones variables, équipementiers vieillissants, opérateurs concurrents, réseaux inégalement servis. Qui plus est, les différentes enchères pour l’attribution des fréquences 5G, intervenant en ordre dispersé en Europe et aux Amériques, aggravent encore l’écart technologique entre Chinois et Occidentaux.
«L’un d’eux a réussi à parler. C’est certain, je l’ai lu dans le Journal de la Femme. Il a sa photographie. C’est un chimpanzé. Et il y en a d’autres… Le journal en signale tous les jours de nouveaux. Certains savants considèrent cela comme un grand succès scientifique. Ils ne voient pas où cela peut nous mener.»
Pierre Boulle, La Planète des singes
Même avec les équipementiers vintage Nokia et Ericsson, même avec des soupçons de fake 5G utilisant par endroits des fréquences plus lentes que prévu, la 5G occidentale tient tête à la chinoise.
Qu’en sera-t-il de la 6G?
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