À cheval entre 2015 et 2016, l’année de la chèvre se termine par des sauts périlleux sur la planète bourse. Après être passée par plusieurs mini-krachs en 2015 et avoir manqué son objectif de 7% de croissance, la Chine a planifié le 4 décembre un système bloquant ses bourses en cas de chutes de 7%. Mis en place par la China Securities Regulatory Commission, ce court-circuit programmé symboliserait les contradictions du challenger capitaliste mondial dirigé par le Parti Communiste Chinois. Le 4 janvier, jour de l’introduction de ce court-circuit, les bourses de Shanghaï et de Shenzhen, confrontées à des chutes de 7%, étaient bloquées automatiquement. Le 7 janvier, rebelote, et re-fermeture après une demi-heure d’échanges. Le 8 janvier, Pékin bloquait le bloqueur: le court-circuit était suspendu, les bourses zigzaguaient à la hausse. La continuité de la crise chinoise n’a rien d’étonnant. La crise des subprimes avait commencé en 2007, culminé en 2008, continué en 2009. La crise actuelle a un impact moins grave, mais ses bonds sont plus spectaculaires. Son cycle devrait donc continuer dans l’année du singe, et si la Chine peut difficilement influer sur des facteurs exogènes (prix du pétrole, taux d’intérêt de la Federal Reserve, décroissance européenne), elle peut par contre intervenir sur des facteurs endogènes (bulle immobilière, spéculation financière, industries vétustes).
“I don’t spend a lifetime watching which way the cat jumps. I know really which way I want the cats to go.”
Margaret Thatcher – 17 December 1985
«Je ne passe pas une vie à regarder de quel côté bondit le chat. Je sais vraiment de quel côté je veux que les chats aillent.»
Margaret Thatcher – 17 décembre 1985
À l’aube de son treizième plan quinquennal, la République populaire de Chine pourrait adapter celui-ci en fonction de la volatilité de ses bourses. Elle devrait alors revoir son plan tous les ans.
Ou plus souvent encore
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