Tous perdants avec le Brexit, tel est depuis le 24 juin 2016 le discours officiel à Bruxelles. Du point de vue des institutions et en anglais dans le texte, c’est évident. Mais selon Theresa May, en plein Brexit brainstorm à la House at the back, pas question d’un Bremain par la porte de derrière. Avant le référendum, les banques britanniques avaient fait leurs comptes: les stress tests bancaires imposés aux États de l’UE par la BCE de Francfort montrèrent que les banques d’outre-Manche pourraient dans l’ensemble survivre à un remake de 2008, mais l’EBA de Londres constata aussi que d’autres banques, dans la zone euro et sous perfusions d’assouplissement quantitatif, nécessiteraient encore plus de milliards d’euros d’une solidarité commune qui aurait mis la livre en péril. Contre la volonté de Mark Carney, certains cadres de la Banque d’Angleterre votèrent non… aux dettes européennes. En quittant l’UE le Royaume-Uni perd un peu, mais il aurait perdu plus en y restant puisque c’est l’Euroland tout entier qui s’appauvrit. Le peuple britannique aurait donc fait le moins mauvais choix économique mais, par ses liens avec le grand frère américain, la classe politique britannique fait-elle de bons choix énergétiques?
“This business transacted, I turned my face, on my own account, to Little Britain.”
Charles Dickens, Great expectations
«Cette affaire réglée, je tournai mon visage, pour ma part, vers Little Britain.»
Charles Dickens, De grandes espérances
Voulant nourrir sa City énergivore et son métro 24 heures sur 24 localement, Londres compte sur du nucléaire franco-chinois à Hinkley Point, et sur du gaz de schiste fracturé dans de blanches falaises.
Une petite Angleterre,
plusieurs grands Chinatowns?
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