En décidant les législatives anticipées du 8 juin 2017, Theresa May espérait une majorité confortable pour son camp conservateur afin de négocier au mieux le Brexit avec l’Union Européenne. Patatras: avec 42% (318 sièges, -12), le résultat ôte leur majorité absolue de 2015 aux Tories, les forçant à s’allier aux 10 sièges du très radical Parti démocrate unioniste nord-irlandais pour former un nouveau gouvernement (326 sièges minimum sur les 650 de la Chambre des communes), tandis que l’opposition travailliste menée par Jeremy Corbyn est revigorée avec 40% (261 sièges, +31). May est donc reconduite mais, disposant d’une faible majorité, elle ne peut plus imposer sa ligne dure face aux contestations externes et internes,dans une société déjà scindée par le référendum du Brexit. Si avant cette élection la tactique à suivre différait selon les deux Chambres et selon les différentes chapelles, désormais le Royaume-Uni n’a pas le choix. Le départ britannique ne sera pas suivi par d’autres dans l’immédiat. Et les cassandres économiques en ont été pour leurs frais: avec une croissance britannique de 1,2% en 2016, le Brexit n’a pas été l’écroulement annoncé. Cependant, le chaos politique consécutif à l’élection de May en juin aura des conséquences fâcheuses tant pour le R-U que pour l’UE.
“M’aider.”
Frederick Stanley Mockford – 1923
«M’aider.»
Frederick Stanley Mockford – 1923
Alors que les négociations avec les continentaux ont déjà été grevées par les multiples retards imposés par l’agenda de Theresa May, la première ministre cherche encore à temporiser. Jusqu’à quand?
Brexit en retard
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