Le 24 novembre 2017 à Bruxelles, le 5ème sommet du Partenariat Oriental (Union Européenne + Arménie-Azerbaïdjan-Biélorussie-Géorgie-Moldavie-Ukraine) a fait le point sur les maigres progrès réalisés dans la coopération entre les parties, avec en outre une Europe en front désuni. Parallèlement aux discussions sur le devant de la scène avec les États du PO, se poursuivaient en coulisses les tractations entre Européens: l’Allemagne surmonte péniblement une coalition jamaïcaine avortée, la France perpétue la tradition républicaine du dépassement budgétaire, le Royaume-Uni re-re-redéfinit le coût du Brexit means Brexit. Éprouvée par la crise ukrainienne de 2014 et par le référendum britannique de 2016, l’UE a revu à la baisse l’ambition d’un élargissement de l’Atlantique à la mer Caspienne. De son côté le Kremlin a marqué un point dans un autre Orient, le Moyen, poursuivant à Sotchi le processus de paix d’Astana. Ici encore il y a la scène, réunissant Russie-Turquie-Iran, et les coulisses, ajoutant les autres puissances énergétiques.
“The train starts again. You smoke your pipe. You discuss the state of Europe – of the world. It is late now. Most people have retired for the night. Does anyone pass the door? Think.”
Agatha Christie, Murder on the Orient Express
«Le train repart. Vous fumez votre pipe. Vous discutez de l’état de l’Europe – du monde. Il est tard maintenant. La plupart des gens se sont retirés pour la nuit. Est-ce que quelqu’un passe la porte? Réfléchissez.»
Agatha Christie, Le Crime de l’Orient Express
L’UE ayant renoncé à l’express Londres-Paris-Constantinople, pour ne pas rater le train en marche elle improvise une route sur les voies tortueuses du semi-direct Bruxelles-Kiev-Tbilissi.
Mikheïl Saakachvili en passager clandestin?
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