Notre troisième état des lieux du Parlement Européen correspond à son vote interne de mi-mandat 2014-2019. Le président social-démocrate sortant Martin Schulz prenant part aux prochaines élections législatives allemandes, les 751 eurodéputés choisissaient le 17 janvier 2017 son successeur pour deux ans et demi parmi six candidats: Eleonora Forenza (GUE), Jean Lambert (Verts), Gianni Pittella (S&D), Antonio Tajani (PPE), Laurentiu Rebega (ENL) et Helga Stevens (ECR). Quant au libéral Guy Verhofstadt (ADLE), il a renoncé en dernière minute à présenter sa candidature, abandonnant ainsi son projet d’un groupe libéral-populiste avec les Italiens du M5S (alliés du UKIP britannique, qui quitte le PE avec le Brexit). Un accord, conclu en mai 2014 entre les deux principaux groupes du PE, PPE (conservateurs) et S&D (sociaux-démocrates), prévoyait un soutien des seconds aux premiers à mi-mandat. Cet accord ayant été éventé par les sociaux-démocrates, ceux-ci ont présenté en vain leur candidat Pittella. C’est donc le candidat PPE Tajani qui l’a emporté avec 351 voix, au bout du quatrième et dernier tour de scrutin.
“Parliament is behind us sir, and on this occasion, we have the majority.”
Robert Morley, Cromwell
«Le parlement nous soutient monsieur, et à cette occasion, nous avons la majorité.»
Robert Morley, Cromwell
L’alliance entre conservateurs PPE et sociaux-démocrates S&D permet au Parlement Européen de fonctionner tant bien que mal. Reste à voir si cette alliance peut tenir longtemps la route.
Combien de temps durera cette alliance?
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