Après Mozi, après Lapin de Jade, Beidou, alias la Louche du Nord de la constellation de la Grande Ourse, marque une nouvelle réussite pour le programme spatial chinois. La finalisation le 23 juin 2020 du BeiDou navigation satellite System, mettant en orbite le dernier des 35 satellites de Beidou-3, apporte à la Chine son propre système de navigation par satellites, à l’instar de l’Américain GPS, de l’Européen Galileo et du Russe GLONASS. Percée technologique à ramifications multiples, le BDS couvre l’ensemble des possibilités de navigation satellitaire sur l’ensemble de la planète: géolocalisation terre-air-mer, réseau 5G, internet des objets, voitures autonomes, messagerie dédiée pour urgences et sauvetages. Le GPS domine encore le marché satellitaire grâce aux applications l’utilisant sur smartphones, mais avec son avance dans la 5G, le BDS vise, en plus du marché chinois, les marchés émergents d’Asie, d’Afrique et du Moyen-Orient. À terme 120 pays. C’est surtout une mauvaise affaire pour Galileo qui pourrait être dépassé dans d’ex-chasses gardées du commerce européen, d’autant qu’en cette période de Covid-19 l’Union Européenne dépend encore plus des Chinois, comme on l’a vu lors du sommet UE-Chine en vidéoconférence le 22 juin, portant sur un plan de relance pour l’UE.
«L’âge magdalénien, plus la bombe atomique!»
José Van den Esch, L’Aurore
À trop montrer la précision de ses raids aériens à ciblage spatial, l’US Army aurait-elle donné des idées à l’armée chinoise qui, avec le BDS, s’affranchirait d’un contrôle étranger en émettant son propre signal?
2021, l’Iliade de l’espace?
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