Le 2 août 2016 Jean-Claude Juncker présentait le diplomate britannique Julian King pour un nouveau poste, celui de commissaire à la Sécurité. La sécurité, voilà un sujet d’actualité qui préoccupe les Européens: l’intérimaire commissaire proposé par l’ex-premier ministre David Cameron pour remplacer Jonathan Hill, démissionnaire après le Brexit, aura du travail. Mais outre le fait que le contrat de King est temporaire, donc peu sécurisant, la Commission est-elle bien avisée de créer une nouvelle attribution en plein mandat, et en pleine clause de retrait général britannique? D’autant plus qu’en théorie, le thème de la Sécurité dépendait déjà du portefeuille des Affaires intérieures. Créé en 2010, ce poste de commissaire aux Affaires intérieures, à la Migration et à la Citoyenneté héritait alors – avec le poste de commissaire à la Justice, aux Consommateurs et à l’Égalité des genres – des compétences du très décrié, car très inefficace, poste de commissaire à la Justice, à la Liberté et à la Sécurité. Tout ça devient une belle zuppa inglese.
«Dieser fall ist klar
Lieber herr kommissar
Auch wenn sie and’rer meinung sind
Den schnee auf dem wir alle
Talwärts fahr’n
Kennt heute jedes kind»Falco, Der kommissar
Aux yeux de plusieurs opinions publiques, l’image de la Commission a été détériorée par sa gestion de la crise migratoire. La nouvelle sécurité venant d’Outre-Manche serait-elle plus rassurante?
Sécurité n’est pas flexisécurité
[…]
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