En annonçant le 22 août l’annulation de l’offre publique initiale d’ARabian AMerican oil COmpany, Reuters contredisait la décision prise début 2018 par l’Arabie saoudite d’octroyer à ARAMCO le statut de société par actions au second semestre. L’agence de presse échaudait ainsi des bataillons de traders et des cohortes de cabinets privés, sur les rangs pour conseiller à qui mieux mieux le royaume des derricks. Après vingt-quatre heures d’équivoque, Riyad rétorquait que la financiarisation d’une partie du capital du géant pétrolier aurait bien lieu mais à une date ultérieure. Parmi les raisons supposées de cette confusion, on peut se demander si la divergence tient à l’incertitude sur les réserves pétrolières du royaume. Depuis trente ans, l’Arabie Saoudite estime ses réserves prouvées autour de 265 milliards de barils, et bon an mal an cette estimation reste constante. Sans nouveaux gisements, de nombreux prospecteurs énergétiques sont sceptiques sur ce chiffre. Néanmoins, le prince héritier Mohammed ben Salmane semble bien décidé à diversifier l’économie de son pays par une entrée en bourse d’ARAMCO, possiblement l’année prochaine, et peut-être contre l’avis d’une partie de sa future cour.
«.اطلب العلم ولو في الصين»
مثل عربي
«Cherche le savoir fût-ce en Chine.»
Proverbe arabe
Pendant les tergiversations saoudiennes, le retrait occidental d’Iran a fait perdre au Français Total sa part dans le gisement gazier de South Pars au profit du Chinois China National Petroleum Corporation.
Vision 2030, révision 2019
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