Un an après la première vague planétaire du Covid-19, le mass media dépeint périodiquement ce à quoi devrait ressembler le monde d’après la pandémie. Dans le grand déconfinement planétaire se profilerait un monde rosâtre, branchouille et unifié. La tournure que prennent les relations entre grandes puissances en 2021 met en doute ce candide tableau. «Nouvelle guerre froide» par-ci, «killer» par-là, «c’est celui qui le dit qui l’est» par ailleurs, entre Chinois, Américains et Russes les accusations fusent. Les tensions prennent une telle dimension qu’une autre crise, militaire celle-là, n’est pas à exclure. Sur ce sentier de la guerre, il y a un précédent à rebours: alors que la pandémie de la grippe espagnole avait suivi une guerre, la pandémie actuelle pourrait en précéder une autre. Tandis que les canaux de communication diplomatiques se restreignent, des sanctions occidentales s’étendent. Le 22 mars, Union Européenne, États-Unis, Royaume-Uni et Canada ont sanctionné des officiels chinois accusés de violer les droits de l’homme dans la région du Xinjiang. Cette mesure rapproche un peu plus Pékin de Moscou.
«καὶ κέρας μὲν ἦν δεξιὸν πλάτας ἔχων Φθιώτας ὁ Μυρμιδὼν Ἄρης πεντήκοντα ναυσὶ θουρίαις. χρυσέαις δ᾽εἰκόσιν κατ᾽ἄκρα Νηρῇδες ἕστασαν θεαί, πρύμναις σῆμ᾽Ἀχιλλείου στρατοῦ.»
Εὐριπίδης, Ἰφιγένεια ἡ ἐν Αὐλίδι
«Et au flanc droit de la formation il y avait cinquante navires impétueux de l’Arès [Note: le dieu de la guerre a ici le sens de l’armée elle-même] des Myrmidons de Phthiotide. Aux extrémités se dressaient vingt divines Néréides d’or, symboles aux poupes de l’armée d’Achille.»
Euripide, Iphigénie à Aulis
Avec les premières sanctions contre la Chine depuis celles qui suivirent les événements de la place Tiananmen en 1989, Bruxelles risque d’hypothéquer son accord commercial de 2020 avec Pékin.
Sur le sentier de la renégociation?
[…]
Pour lire la suite veuillez faire un don.
© eurobole.com