Avec le déclenchement par Londres le 29 mars 2017 de l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne, le Brexit entre dans le dur. Cet article, la clause de retrait, donne à un État de l’Union la possibilité de s’en retirer mais, un tel retrait étant inédit, en divorçant le Royaume-Uni et l’UE entrent ensemble en territoire inconnu. Dans cette procédure prévue pour durer deux ans, quelque 20.000 textes de lois vont devoir être réécrits, et aucune des deux parties ne veut être grugée. Theresa May et David Davis vont négocier pied à pied avec les institutions mais aussi avec les 27 États membres, et avec le retrait britannique du budget commun chacun va négocier au mieux de ses intérêts. L’ex-ambassadeur britannique auprès de l’UE Ivan Rogers prévoit une facture de 40 à 60 milliards d’euros pour son pays. Rogers a été désavoué en janvier par son gouvernement, sa prévision n’a pas été désavouée par l’UE. Ce ne sera pas du 50-50. Reste un autre élément, que certains ont vu des deux côtés de la Manche, le réveil néo-impérialiste provoqué par le Brexit. Un néo-impérialisme au rabais: l’Europe du XXIème siècle n’est plus celle du XIXème. Un accord gagnant-gagnant est-il possible en Europe?
«Ed è probabile che i dirigenti inglesi, magari d’accordo con quelli americani, tentino di spingere le cose in questo senso, per riprendere la politica dell’equilibrio delle potenze nell’apparente immediato interesse del loro impero.»
Altiero Spinelli, Manifesto di Ventotene
«Et il est probable que les dirigeants britanniques, peut-être en accord avec les américains, tentent de pousser les choses dans ce sens, pour reprendre la politique d’équilibre des pouvoirs dans l’apparent intérêt immédiat de leur empire.»
Altiero Spinelli, Manifeste de Ventotene
Pour la première fois depuis 1814 et le congrès de Vienne, le Royaume-Uni se désengage de l’échiquier européen. Quelques Européens continentaux pourraient-ils en tirer profit?
À quel point le Royaume-Uni se désengage-t-il?
[…]
Pour lire la suite veuillez faire un don.
© eurobole.com