Quand David Cameron annonça, le 23 janvier 2013 sur Bloomberg, la tenue d’un référendum avant la fin 2017 sur le maintien oui ou non du Royaume-Uni dans l’Union Européenne, il pensait peut-être d’abord à sa propre réélection. Réélu en mai 2015, le premier ministre britannique hâta en février 2016 le référendum au 23 juin, négocia les possibles opt-outs au Conseil de l’UE, puis fit campagne pour le oui. Ladite campagne, avec des exagérations de part et d’autre (350 millions de livres donnés à Bruxelles chaque semaine selon le camp du Brexit, une perte de 4.300 livres pour chaque ménage en cas de divorce selon le camp du Bremain), fut aussi marquée par le «oui mais» de Jeremy Corbyn, par les excès de Boris Johnson, par une affiche de Nigel Farage, et par le meurtre le 16 juin d’une jeune députée qui rêvait d’un autre monde. Le résultat final, près de 52% pour le Leave et un peu plus de 48% pour le Remain, provoque deux chutes: à court terme celle de la livre sterling, et à moyen terme celle de Cameron qui veut quitter le 10 Downing Street en octobre.
“And whilst we celebrate our diversity, the thing that surprises me time and time again as I travel around the constituency is that we are far more united and have far more in common than that which divides us.”
Jo Cox – 3 June 2015
«Et tandis que nous célébrons notre diversité, la chose qui me surprend encore et encore quand je me déplace à travers la circonscription est que nous sommes bien plus unis et que nous avons beaucoup plus en commun que ce qui nous divise.»
Jo Cox – 3 juin 2015
S’étant exclu du marché unique à l’image des footballeurs anglais de l’Euro de football, David Cameron affaiblit l’UE, et renforce par conséquent ses concurrents. Lequel en premier?
«Liberté, Égalité, Footé»
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