Appelé à la rescousse le 2 avril pour préparer le déconfinement de la France, alors paralysée par la pandémie de Covid-19, le nouveau premier ministre français Jean Castex anticipe le 8 juillet un reconfinement ciblé. À peine nommé à Matignon le 3 juillet, l’ex-monsieur déconfinement du gouvernement d’Édouard Philippe prévoit un reconfinement qui préserverait la vie économique, car le pays ne supporterait pas une seconde mise à l’arrêt à l’échelle nationale. Le constat est évident dès lors que l’Union Européenne anticipe quant à elle un recul du Produit Intérieur Brut français de 10% en 2020. Reste que Castex est peu disert sur cette stratégie ciblée de déconfinement, alors que les Français ont entendu une suite de messages contradictoires au début de la pandémie, ce qui a perturbé les attitudes et, selon certains, a accéléré la propagation du virus par endroits. Sur base de ce qui est en train de se passer autour de la France, des reconfinements de parties du territoire au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne, le reste de ces pays demeurant déconfinés, on suppose que le même schéma va se répéter dans l’hexagone: la mise en quarantaine d’une ville, d’un département, voire d’une région, le reste du pays devant faire à peu près comme si de rien n’était. La France a-t-elle, à l’image des États-Unis, déconfiné trop tôt? L’avenir le dira mais en attendant elle est, comme l’Amérique, confrontée à un dilemme: doit-elle préserver la santé de ses nationaux ou son économie nationale? La gageure va consister à essayer de trouver un équilibre entre protection sanitaire et semblant de croissance économique.

«Une boîte à conserve + un noyé + cinq fausses pièces + Karaboudjan + un Japonais + une lettre + un enlèvement = un fameux casse-tête chinois…»

Hergé, Le Crabe aux pinces d’or

Que la priorité soit donnée à l’économie ou à la santé, la France va devoir s’endetter encore plus pour affronter les urgences prochaines. Et il n’y a pas foule au rayon créditeurs.

Emprunter plus pour faire gagner plus.
À qui?

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