Les négociations du Brexit entrant dans leur dernière phase, Birmingham accueillait du 30 septembre au 3 octobre 2018 la Conférence annuelle du parti conservateur britannique. À deux semaines du sommet européen du 18 octobre qui doit fixer les modalités du divorce entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, quatre scénarios sont encore envisagés outre-Manche:
- Checkers: du nom de la résidence privée du premier ministre britannique, c’est le plan de Theresa May, qui défend une libre circulation des biens, des capitaux et des services, mais pas des personnes.
- Canada: soutenu par l’opposition conservatrice interne incarnée par Boris Johnson, David Davis et Jacob Rees-Mogg, ce plan calque l’accord de libre-échange conclu entre Ottawa et Bruxelles.
- Association Européenne de Libre-Échange: variante du scénario précédent mais avec le Royaume-Uni rejoignant le quatuor Islande-Liechtenstein-Norvège-Suisse, restant ainsi formellement en Europe, quoique à la marge de l’UE.
- No deal: pas d’accord, donc application des règles de libre-échange basiques de l’Organisation Mondiale du Commerce, ce dont même une république bananière ne voudrait pas.
Les deux scénarios qui ont la cote des bookmakers conservateurs sont Checkers contre Canada, mais tandis que pour le second l’Irlande n’est pas le Québec, pour le premier un flou artistique est entretenu par May elle-même, dans un pas de danse à la Strictly Come Dancing, façon old and sweet, almost seventy.
«My my
I tried to hold you back but you were stronger
Oh yeah
And now it seems my only chance is giving up the fight»ABBA, Waterloo
Des signes de subprimes version United Kingdom? Tandis que Goldman Sachs vend son immeuble londonien de Plumtree Court, Lloyds établit son siège bruxellois sur la rue Royale.
Et pendant ce temps des Tories dansent…
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