Le 6 avril 2020, le président du Conseil européen Charles Michel et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen étaient à Ankara pour rencontrer le président turc Recep Tayyip Erdogan. Au programme, les relations de la Turquie avec ses voisins européens, et l’agenda positif que l’Union Européenne veut engager avec la Turquie sur trois points: coopération économique, migrations, contacts et mobilité. La rencontre a lieu au salon présidentiel. Là, surprise. Sous les drapeaux de l’UE et de la Turquie il y a non pas trois, mais deux fauteuils. Tandis que Michel et Erdogan prennent place sous leurs drapeaux respectifs, von der Leyen reste debout. Après un moment elle prend place sur un divan, face à un autre où est installé le ministre des Affaires étrangères turc Mevlüt Çavuşoglu. La rencontre est marquée par cet incident qualifié de sofa gate, von der Leyen ayant le même rang protocolaire que Michel. Côté européen, certains ont fustigé une erreur turque, intervenant de surcroît après le retrait d’Ankara. Côté turc, la diplomatie avance que la disposition des sièges s’est faite en accord avec les sherpas européens qui ont préparé la rencontre; si par la suite les assistants de Michel et de von der Leyen ne se sont pas synchronisés entre eux, ce n’est pas imputable à Ankara.

«-Tell him the good part.
-Aha! The good part William is that, no matter whether our clients make money, or lose money, the Duke and Duke get their commissions.»

Don Ameche and Ralph Bellamy, Trading Places

«-Dis-lui le bon côté.
-Aha! Le bon côté William c’est que, peu importe que nos clients gagnent de l’argent, ou perdent de l’argent, les Duke et Duke reçoivent leurs commissions.»

Don Ameche et Ralph Bellamy, Un fauteuil pour deux

Pour Manfred Weber du Parti Populaire Européen, la rencontre a été un symbole de désunion entre officiels de l’UE. Qui devront asseoir leurs points de vue au sommet européen des 24 et 25 juin.

Scène de ménage Conseil – Commission

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