Moins d’une semaine après le Brexit, le Conseil des 28 et 29 juin 2016 a accusé le coup en sens contraires: la France a voulu entamer au plus vite le divorce, l’Allemagne a temporisé, la Pologne a incriminé les deux précédents, tandis qu’au Parlement Européen, à l’auto-applaudissement de Nigel Farage répondait l’ovation pour le démissionnaire commissaire à l’Union du marché des capitaux Jonathan Hill. Quant à l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne, ou clause de retrait, c’est en septembre qu’il sera enclenché, lorsque David Cameron passera la main à son successeur. Ce sera la première étape d’un processus de dés-adhésion qui durera au moins deux ans. Il y a de quoi car les accords bilatéraux conclus depuis 1973 entre le Royaume-Uni et l’UE comptent pas moins de 80.000 pages à renégocier, en ce compris le statut de la City. À Bruxelles, le départ britannique laisse un trou dans le budget des 27. Mais c’est surtout le futur accord entre le Royaume-Uni et l’UE, établissant leurs nouvelles relations bilatérales, qui occupe les esprits. Les juristes se demandent comment donner à ce texte sans précédent un caractère exceptionnel, pour éviter qu’il ne fasse jurisprudence. Autrement dit, comment empêcher dans le droit européen que ce texte soit brandi à l’avenir par un autre État divorceur? D’autant plus qu’il y a un traité en cours de négociation entre l’UE, Royaume-Uni inclus, et les États-Unis: le TTIP. C’est ce qu’a rappelé le 30 juin la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström.
«-And the signal is «Tea for two».
-Le signal, oui.
-(sol-mi-fa-mi-sol)
-Non mais attendez sifflez pas ça enfin! Is an American song!
-Yes!
-Mais is verboten ici!»Mike Marshall et Louis de Funès, La grande vadrouille
Pour Barack Obama, le Brexit met le Royaume-Uni au bout de la file d’attente dans les négociations commerciales. Le prochain premier ministre anglican plaidera pour que les derniers soient les premiers.
Yes we May
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