Le 7 septembre 2018, Florence Parly commentait un croisement de la route survenu en 2017 entre le satellite franco-italien Athena-Fidus et le satellite russe Luch-Olymp. Cette rencontre digne de la mythologie aurait donné lieu à un acte d’espionnage du premier par le second, selon la ministre française des Armées. Espionnite spatiale ou pas, la suspicion de Parly pourrait être surannée. Depuis une trentaine d’années, l’informatique connaît différents malwares évolutifs visant le ciel. À 36.000 kilomètres en orbite, satellites à signal basique pour connexions bas débit, satellites de télévisions exotiques pour paraboles oubliées, satellites somptuaires d’États qui ont voulu le leur et qui depuis planent sous Windows 95, sont pour des hackers spécialisés autant d’occasions géostationnaires de pirater en bas et de cacher leurs traces en haut. Mais ces activités pourraient être dérisoires par rapport à une autre avancée. Avec la mission spatiale chinoise Quantum Experiments at Space Scale démarrée en 2016, un vrai tournant a lieu ouvrant la voie à la télécommunication quantique. En parvenant à générer des photons intriqués dans l’espace, qui fluctuent entre Mozi, le satellite utilisé par cette mission, et sa station de contrôle terrestre, la mission QUESS rendrait tout piratage à son encontre impossible. La Chine pourrait ainsi avoir d’ores et déjà pris des années lumière d’avance sur ses compétiteurs.
«I watched it for a little while
I like to watch things on TV»Lou Reed, Satellite of love
La Chine a QUESS, la Russie contrôle l’ISS, l’Amérique voudrait avoir son corps d’armée spatial d’ici 2020. Pas de problème, la banlieue peut s’endormir tranquille devant ses bouquets satellite.
L’Europe a Jupiter
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