Le 20 août 2018 marque la fin officielle des programmes d’aide européens suite à la crise de la zone euro. Ainsi après l’Irlande en 2013 et le Portugal en 2017, la Grèce revient comme emprunteur sur les marchés financiers en 2018. Trois paquets de la troïka Commission-BCE-FMI se sont succédés en faveur d’Athènes: en 2010, 80 milliards d’€ garantis dont 52,9 prêtés; entre 2012 et 2015, 144,7 milliards garantis dont 141,8 prêtés; entre 2015 et 2018, 86 milliards garantis dont 61,9 prêtés. En tout, 256,6 milliards prêtés sur 310,7 milliards garantis. Pourtant la dette grecque est encore abyssale: au premier trimestre 2018 elle est de 322,5 milliards d’€, 180,4% du PIB hellénique. Alors au vrai, qu’est-ce qui a changé depuis 2010? En vérité, depuis 2008 et la crise des subprimes, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union Européenne ont tous mené des programmes d’Assouplissement Quantitatif énormes. Certes la Grèce a renoué avec la croissance, mais l’€ grec revient dans le marché de la dette souveraine tandis que son écart de valeur persiste par rapport à l’€ allemand et au $ américain, tandis que le risque d’une inflation abrupte des devises occidentales demeure réel, et tandis que le voisin turc est mis sous pression monétaire avec sa livre ayant perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de 2018.
«Μετὰ δὲ ταῦτα εὐχήν τινα εἰπὼν τήν· Εἰ γὰρ δὴ οἷόν τε εἰς ἕνα συμφρονῆσαι νόμον τοὺς τὴν Ἀσίαν καὶ Εὐρώπην καὶ Λιβύην Ἕλληνάς τε καὶ βαρβάρους ἄχρι περάτων νενεμημένους, ἀδύνατον τοῦτο νομίσας εἶναι ἐπιφέρει ὅτι ὁ τοῦτο οἰόμενος οἶδεν οὐδέν.»
Ὠριγένης, Πρὸς τὸν ἐπιγεγραμμένον Κέλσου Ἀληθῆ λόγον
«Cependant après cela il exprime une sorte de souhait: Si seulement il était possible qu’en Asie et en Europe et en Libye [Note: sous l’Empire romain ce nom désignait l’Afrique] les Grecs de même que les barbares jusqu’au bout du monde s’accordent pour partager une loi unique, or considérant qu’une telle chose est impossible il avance que celui qui croit cela n’y connaît rien.»
Origène, Contre Celse
Tout comme pour décrypter Celse il faut nécessairement compulser Origène, de même pour prédire les conséquences des dettes souveraines il faut inévitablement emprunter une voie détournée.
Un discours vrai
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