L’Oktoberfest de 2018 en Bavière laisse un goût amère à Berlin. Les élections régionales du 14 octobre en Bavière ont en effet confirmé l’impopularité de la Große Koalition CDU-CSU-SPD menée par la chancelière Angela Merkel. Ainsi, tandis que le scrutin présente des résultats choc pour deux des trois partis au pouvoir fédéral:
- à 37% la CSU perd la majorité absolue au parlement bavarois,
- à 9% le SPD subit une déroute,
il fait par contre des parts belles à trois partis d’opposition:
- à 17% les Grünen pavoisent à gauche,
- à 11% les Freie Wähler, dissidents de la CSU, festoient à droite,
- à 10% l’Alternative für Deutschland fanfaronne encore plus à droite.
Le land de Bavière étant considéré comme le baromètre électoral de l’Allemagne, ce scrutin régional amplifie les derniers résultats nationaux. Au recul de l’union chrétienne-démocrate lors des législatives du 24 septembre 2017 succède le recul de l’union chrétienne-sociale le 14 octobre 2018. En attendant la suite lors des élections européennes du 26 mai 2019? Grave mais pas désespérée, la situation pourrait aussi, paradoxe allemand, représenter un choc salutaire pour le centre démocrate-chrétien. À condition qu’il sache s’y prendre.
«Die erste Pflicht der Musensöhne
Ist, daß man sich ans Bier gewöhne.»Wilhelm Busch, Bilder zur Jobsiade
«Le premier devoir des fils des Muses
Est, que de bière usage ils usent.»Wilhelm Busch, Bilder zur Jobsiade
Le vote sanction bavarois a pour point commun la politique migratoire, trop laxiste pour les uns, trop sévère pour les autres. Une opportunité pour un nouveau leadership à la tête de la CDU-CSU?
Fondamentaux de l’équilibre centriste
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