Alors que le Brexit en est toujours à son hypothétique application après presque trois ans d’impasse (incapable d’honorer la date de sortie officielle du Royaume-Uni le 29 mars 2019, Theresa May a attendu le 2 avril, et trois rejets parlementaires de son plan de sortie, pour proposer à Jeremy Corbyn de négocier une position britannique commune), la question de la principale alternative boursière à la City de Londres se pose avec insistance. Une bourse de substitution qui ne serait ni Paris, ni Francfort. Mais qui serait Dublin avec son Irish Stock Exchange, alias Euronext Dublin.
- L’Irlande est anglophone.
- Elle est dans la zone euro, ce qui facilite les échanges avec le continent.
- Faisant partie d’Euronext, principale place boursière de la zone euro, l’ISE est la tête de pont idéale vers le London Stock Exchange pour les bourses européennes.
- En sens inverse, en cas de no deal, le backstop (maintien d’une frontière ouverte entre les deux Irlandes malgré le Brexit) servirait aux firmes britanniques d’entrée sur le marché européen.
- Le paradis fiscal irlandais abrite déjà les sièges sociaux européens de Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft.
Quelle que soit la suite du Brexit, la république irlandaise devrait donc bénéficier des errements britanniques, tout en continuant d’accueillir des capitaux britanniques sur son sol.
«The fact that I was born in America might save my head. Either way, I’m ready for what comes. The Irish republic is a dream no longer. It is dearly sealed by the lifeblood of those who proclaimed it. And every one of us they shoot brings more people to our side. They cannot imprison us forever, and from the day of our release, Michael, we must act as if the republic is a fact. We defeat the British Empire by ignoring it.»
Alan Rickman, Michael Collins
«Le fait que je sois né en Amérique pourrait me sauver la tête. De toute façon, je suis prêt pour ce qui arrivera. La république irlandaise n’est plus un rêve. Elle est chèrement scellée par le sang vital de ceux qui l’ont proclamée. Et tous ceux d’entre nous qu’ils exécutent rallient plus de gens à nos côtés. Ils ne peuvent pas nous emprisonner pour toujours, et dès le jour de notre libération, Michael, nous devons agir comme si la république est un fait. Nous vainquons l’Empire britannique en l’ignorant.»
Alan Rickman, Michael Collins
Si le backstop peut servir de sortie dérobée vers le continent pour la finance britannique, il a aussi la capacité de rallumer de vieilles aigreurs que l’on croyait adoucies entre l’Eire et l’Ulster.
Irlandes, ires landes?
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