Tenue sous les auspices de l’Organisation Mondiale de la Santé le 24 mai à Genève, la 74ème Assemblée Mondiale de la Santé a souligné l’importance de réformer… l’OMS. La pandémie de Covid-19 a révélé les manquements de cette institution, incapable de gérer efficacement une protection mondiale contre le virus. En tant qu’États membres de l’OMS, l’Allemagne et la France souhaitent donc l’instauration d’un traité sur les pandémies devant combattre le mal à la racine. En attendant un pareil traité, les annonces de l’OMS incitent à la prudence. Ainsi en va-t-il de sa réponse aux nombreux variants, anglais, brésilien, californien, indien, sud-africain, du virus. À peine l’OMS a-t-elle déclaré que tous les vaccins existants sont efficaces contre ces variants, qu’on apprenait le 21 mai l’existence d’un nouveau variant en France, le variant bordelais. Plus exactement un variant de variant: tout comme le variant indien, le variant bordelais est un dérivé du variant anglais. Dans ce contexte de métamorphoses permanentes du Covid-19, certains appellent à des vaccinations tous azimuts, quitte à multiplier les doses. D’autres mettent en garde, la multiplication des variants pouvant s’expliquer par une sélection naturelle autogène du virus, qui serait capable de muter face à l’adversité.
«Inde genus durum sumus experiensque laborum
et documenta damus qua simus origine nati.»Publius Ovidius Naso, Metamorphoseis
«Il s’en suit que notre genre est dur et résilient à l’effort
et nous donnons des enseignements sur la singularité de l’origine de nos naissances.»Ovide, Les Métamorphoses
Les cas positifs au variant bordelais concernant des non-vaccinés, les autorités veulent vacciner tous ces derniers. Mais des non-vaccinés il y en aura toujours, à commencer par les nouveau-nés.
Vers une métamorphose générale?
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