Cinq des huit groupes politiques de l’actuel Parlement Européen ont désigné leur candidat à la présidence de la prochaine Commission 2014-2019. Les uns via des primaires sur le modèle américain, un autre via une candidature unique. La démarche contredit, du moins en apparence, la désignation du président de la Commission par le Conseil. Mais ces têtes de liste font aussi figure de κομματάρχες, «chefs de parti», honorant ainsi à l’échelle européenne les origines grecques de la démocratie. Des chefs qui s’efforcent également de rendre plus médiatiques les élections européennes. Quant aux trois groupes politiques qui n’ont pas de tête de liste, ils essaieront de faire un peu plus que de la figuration.

«Καὶ ὄνομα μὲν διὰ τὸ μὴ ἐς ὀλίγους ἀλλ’ἐς πλείονας οἰκεῖν δημοκρατία κέκληται.»

Θουκυδίδης, Ἱστορία τοῦ Πελοποννησιακοῦ Πολέμου

«Et on l’appelle démocratie parce que chez nous elle n’appartient pas à une minorité mais à une majorité.»

Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse

Le futur président de la Commission serait désigné par l’élection pour… le Parlement, mais devrait être être avalisé par… le Conseil. L’Union Européenne, quel indicatif téléphonique?

Cinq têtes de liste au départ

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